Pratiques interlangues au lycée en compréhension de l'oral en Ille et Vilaine 6 février 2017
Suite aux résultats des élèves français aux évaluations sur les compétences en langues et à l’introduction, en 2013, d’une épreuve d'évaluation de la compréhension de l'oral (CO) au baccalauréat, se pose la question d’un enseignement plus efficace de la compréhension de l’oral, qui est l'une des compétences qui suscite le plus d’anxiété chez les élèves (Goh, 2000).
Pour explorer cette question, le collège d’IA-IPR de langues associés à deux chercheures, la première en didactique de l’anglais et la seconde en sciences du langage, ainsi qu'à deux équipes de professeurs de langues différentes et 4 formateurs de l’ESPE Bretagne ont décidé collectivement de mettre en place une série d’expérimentations. Leur objectif commun est de co-construire des situations d’entraînement à la CO propices au développement des compétences des élèves en utilisant différents « leviers » cognitifs et métacognitifs. Le travail dans plusieurs langues permettra aux élèves d’établir des passerelles entre les différentes langues qu’ils étudient. En effet, si les processus cognitifs qui concernent la manipulation directe du langage sont évidemment propres à chaque langue, les processus métacognitifs de plus haut niveau qui servent à diriger l’apprentissage du langage sont sans doute transférables d’une langue à l’autre et même plus largement à d’autres contextes d’apprentissage.
Afin d’amorcer la collaboration entre chercheurs, enseignants, formateurs et IA-IPR de langues, une étude exploratoire a été lancée au début de l’année 2014. Cette dernière a permis aux membres du LéA de préparer une première expérimentation qui est actuellement en cours (octobre 2014) dans les deux lycées du LéA. Pour cette première d’expérimentation, il a été décidé de proposer aux apprenants engagés dans l’expérimentation deux types d’entraînement : un entraînement « de type cognitif » et un autre de « de type métacognitif ».
L’objectif de cette 1ère expérimentation est d’apporter des premiers éléments de réponses aux questions suivantes :
- Quel a été le type d’entraînement le plus efficace en moyenne ?
- Pour quel type d’apprenants ?
- Le type d’entraînement implique-t-il un type de compréhension particulière ?
Les réponses à ces questions permettront de définir les axes de travail pour les 3 années à venir qui, comme indiqué ci-dessus, s’inscrira dans le domaine de la didactique des langues, et plus particulièrement dans celui de la théorie de l’action conjointe en didactique (Gruson & al., 2012 ; Sensevy, 2011), et de la psychologie cognitive (Roussel & Tricot, 2012).
- Jean-noel Blocher 97
- Durée : 00:14:44
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- Type : Document pédagogique 196
- Mise en ligne le 6 février 2017