La méthode hypothético-déductive
La méthode hypothético-déductive est une méthode scientifique qui consiste à formuler une hypothèse afin d'en déduire des conséquences observables futures (prédiction), mais également passées (rétrodiction), permettant d'en déterminer la validité.
Elle est à la base de la démarche expérimentale, théorisée en particulier par Roger Bacon (à ne pas confondre avec Francis Bacon) en 1267 dans De Scientia experimentali, une des sept parties de son Opus maius (« Œuvre majeure »).
La question de la vérification d'une hypothèse renvoie en particulier au problème de l'induction, au cœur de la philosophie des sciences empiriste.
L'approche hypothético-déductive et les autres approches
L'approche hypothético-déductive consiste à émettre des hypothèses, à recueillir des données, puis à tester les résultats obtenus pour réfuter ou appuyer les hypothèses. Elle contraste avec d'autres approches comme l'approche inductive ou la recherche dite enracinée. Dans la méthodologie de percolation des données, l'approche hypothético-déductive est encadrée dans un paradigme pragmatique et l'émission des hypothèses doit se faire selon une modélisation axée sur quatre grands groupes de relations entre les variables considérées: descriptif, d'influence, longitudinal et causal. Les variables sont elles-mêmes classées selon qu'elles sont structurelles ou fonctionnelles, ce qui modifie la formulation, dicte les tests statistiques des hypothèses et guide la recherche pour en augmenter l'efficacité1.
Le conflit sociocognitif :
Le conflit sociocognitif est un élément moteur dans l'approche « néo-piagétienne » des théories psycho-sociales et socio-cognitives de l'apprentissage et du développement. Apparaissant vers 7-8 ans, le conflit sociocognitif est la confrontation à un problème entre plusieurs enfants. Il est formateur dans la mesure où il permet à l'enfant de prendre conscience du point de vue d'autrui et de reformuler le sien. Après avoir pris du recul sur le problème, l'enfant va construire son esprit en jaugeant laquelle des solutions est la plus adéquate.
La rupture épistémologique :
La rupture épistémologique désigne, dans l’approche de la connaissance, le passage qui permet de connaître réellement en rejetant certaines connaissances antérieures qu’il serait nécessaire de détruire pour que se révèle la connaissance nouvelle. Dans cette perspective, l’obstacle épistémologique que peut constituer le savoir du passé, bien que naturel, ainsi que le « sens commun », devraient être franchis afin qu'une « vraie science » apparaisse. Cette notion, forgée par Gaston Bachelard1 dans son ouvrage La Formation de l'esprit scientifique, est centrale dans les domaines des sciences et des techniques.